3 jours en résidence d’artiste dans un éco lodge au Maroc
En mars 2017, j’ai profité d’être invité à la 1ère édition du festival du vent, couplé à la 1ère étape d’un championnat de windsurf se déroulant au Maroc pour pousser mon séjour un peu plus au sud, à Tafedna.
L’éco lodge L’Âne Vert propose aux artistes de passer un certains temps chez eux dans un cadre magnifique, en échange d’un travail artistique.
Bien que mon travail soit éphémère, il reste souvent gravé en mémoire pour ceux qui y assistent. Une seconde et belle manière de garder mon travail a été d’utiliser mes photos pour illustrer le magnifique livre de recettes qu’ont réalisé les gérants de ce lodge dont la femme est une fine cuisinière.
Tafedna est un petit village de pêcheurs, assez isolé dans lequel Antoine Meier a crée son éco-lodge pour offrir à ses clients un havre de paix et de tranquillité dans un magnifique environnement préservé. La plage de 4km est un peu à l’abri des vents qui battent cette côte, nichée entre des falaises et des prairies où poussent les arganiers.
Ici, à part les logements des pêcheurs et 2-3 boutiques accolées au port, pas de construction défigurant le lieu comme c’est trop souvent le cas. Le lodge est en retrait dans la prairie et les collines avoisinantes et il faut marcher un quart d’heure à travers des petits sentiers où l’on croisera des tortues et des ânes pour déboucher sur la plage.
Après avoir fait le tour de ce lodge atypique, j’ai emprunté ce dédale de chemin sablonneux pour découvrir la plage et repérer le meilleur endroit pour mes fresques à venir, dès le lendemain matin à marée basse.
Au sud de la plage se dressent les plus hautes falaises, à l’opposé du petit port tout au nord. C’est là que je présageais de faire mes fresques, en profitant de la falaise et d’un contre jour parfait pour prendre des photos suffisamment contrastées.
Pour s’y rendre on traverse un magnifique cordon dunaire dont les plus grosses offrent de petites pistes de sand board qu’on peut dévaler sur de vieux surf ou bodyboard. Gamelles et rire assurés!
Plus j’approchais du bout de la plage, plus le sable devenais mou, mes pieds s’enfonçant sur plusieurs cm. En fait l’endroit était impraticable pour y faire une grande fresque et prendre de bonnes photos. Le vent, à ce moment, était tellement fort, soulevant le sable des dunes qui me fouettait le visage que j’ai du m’enturbanner à la façon touareg pour revenir sur mes pas, jusqu’au lodge.
Je n’aurai pas le choix que de faire ma fresque au nord de la baie, après le village de pêcheur, tout en découvrant l’endroit.
Par chance le lieu était parfait, le sable bien dur avec une petite falaise surplombant cette magnifique plage qui l’abritait également du vent sur quelques centaines de mètres.
Comme à mon habitude, j’ai improvisé, pendant 3 jours, une fresque chaque matin, inspirée des motifs que j’avais repéré pendant mon séjour sur les céramiques des murs, fontaines, dans les hôtels… 3 mandalas d’inspiration arabe.
Par chance, un backpacker américain voulait absolument assister à la réalisation d’une fresque après avoir vu le soir, différentes photos de ma première fresque. Il me proposait d’installer sa petite caméra GoPro pour faire un time laps avec lequel j’ai fait ce petit clip: Tafednala.
Merci à l’Âne Vert pour son accueil, en espérant revenir rapidement pour de nouvelles fresques et bons moments dans ce magnifique lieu!